Guitariste du groupe Vilain Cœur, Sofi est une artiste qui compose des chansons pop & électro avant tout humanistes, accompagnée de son binôme, Cris, au chant.
Influencée par le rock Britannique, la guitare est naturellement omniprésente dans ses musiques.
Nous allons, aujourd’hui, revenir sur son parcours musical.
Crédit photo : ®Christian Juillard
Bonjour Sofi, peux-tu nous raconter ton parcours musical et tes influences ?
Comme j’étais déjà très attirée par la musique, mes parents m’ont inscrite toute petite à l’éveil musical. Puis j’ai commencé le solfège et la clarinette. Mais ce n’était pas fait pour moi car je n’arrivais pas à souffler assez fort ! Je me suis alors dirigée vers le piano, qui m’allait bien mieux et me donnait aussi la liberté de m’accompagner et d’écrire mes premières chansons… J’ai eu le gros coup de cœur pour la guitare un peu plus tard, vers mes 11 ans, en retrouvant dans mon grenier une vieille guitare classique que mon père ne jouait plus. J’ai pu avoir rapidement un modèle électrique et me plonger à fond dedans. Cela correspondait vraiment à la musique que j’écoutais pendant mon adolescence et qui fait toujours partie de mes influences aujourd’hui, à savoir toute la scène pop rock britannique, des Beatles à Muse en passant par Blur, Oasis, Radiohead ou Franz Ferdinand. Ce qui me touche avant tout, c’est la mélodie, l’interprétation et le son, bien plus que la technique.
Qu’est ce qui t’a amené à jouer sur les amplis Orange et lesquels possèdes-tu ?
J’ai eu la chance de vivre au Royaume-Uni quelque temps, dans le North Ayrshire en Écosse. Là-bas, tous les locaux de répétition et les studios sont équipés d’amplis Orange. J’en avais vu souvent sur les vidéos de mes groupes préférés, mais ils se faisaient encore rares en France et je n’avais jamais eu l’occasion de jouer dessus avant. J’ai tout de suite été séduite par la consistance et la chaleur du son, qui respecte le timbre de l’instrument tout en le sublimant. Pour moi, le gros plus d’Orange, c’est aussi la simplicité des réglages. Pas besoin d’une armée de potards pour être efficace, bien au contraire ! J’y trouve systématiquement le son que je cherche, que ce soit en clean, en crunch ou pour les grosses distos. J’utilise une tête Rockerverb 50 avec un cab PPC412, quand je joue en formule rock, et surtout en studio quand c’est possible de pousser le volume. Et j’ai récemment opté pour un deuxième stack, plus petit et compact, avec une tête Rocker 15 et un cab PPC112. C’est bluffant car tu peux obtenir le gros son avec la chaleur des lampes, même à bas volume. C’est l’idéal sur scène avec mon projet Vilain Cœur, où l’arrangement des chansons est plus électro.
LE ZOOM MATOS
Ton groupe Vilain Cœur (anciennement Glasgow) est un duo, comment le décrierais-tu ?
Avec Vilain Cœur, on fait de la pop électro en français. On est effectivement deux sur scène et dans l’écriture. Je travaille avec Cris, chanteur et parolier. Dans Glasgow, on était quatre, avec une formule chant, guitare, basse, batterie. Mais c’était déjà Cris et moi qui écrivions les chansons. On a donc eu envie de se recentrer un peu plus sur notre complémentarité et c’est comme ça qu’est né Vilain Cœur. Généralement, je compose en premier la chanson, en veillant à ce qu’il y ait pour moi une mélodie suffisamment forte. À ce moment-là, Cris prend la main et travaille sur les paroles. Il aborde beaucoup l’Humain au sens large et de plus en plus, des thématiques liées à l’environnement et au monde animal. La santé de la planète et de la société sont des sujets qui nous préoccupent beaucoup. Une fois qu’on est satisfaits de notre guitare-voix ou piano-voix, on passe à l’arrangement et à la production de la chanson. Cris propose plutôt les programmations rythmiques et moi les arrangements harmoniques et mélodiques (guitares, basse, claviers). À ce stade, on fait pas mal de ping-pong où on se renvoie la session avec de nouveaux essais de parties ou de structure, des expérimentations… C’est un peu un challenge entre nous d’essayer de surprendre l’autre !
Vous avez sorti un single nommé “Le zèbre” en 2020, que prévoyez-vous pour la suite ?
“Le Zèbre” était effectivement le troisième single extrait de notre premier EP, surnommé, lui aussi, Vilain Coeur et disponible un peu partout sur les plateformes ou en physique via notre site web. Nous devions tourner un chouette clip dessus, mais les conditions sanitaires en ont voulu autrement. C’est un regret car nos vidéos fonctionnent plutôt bien sur YouTube, comme les clips des autres singles “À la fin” ou “À quoi tu joues ?”. On a donc décidé de tirer profit du contexte en écrivant un maximum de choses ces derniers mois. On est aussi en train de terminer la construction de notre propre studio d’enregistrement, qui va nous permettre de finaliser toutes ces nouvelles chansons en totale autonomie. On espère donc regrouper les meilleures dans un nouvel album à paraître début 2022. Et on a hâte de pouvoir aussi accueillir d’autres artistes dans ce studio pour collaborer avec eux sur leurs projets, cette fois-ci en tant que producteurs. Ce sera un plaisir de leur faire profiter de mon backline par la même occasion !
Le mot de la fin ? 😉
Au milieu de tout ça, on n’oublie évidemment pas la scène. Même si ce ne sera pas une priorité pour nous cet été, c’est enthousiasmant de voir certains évènements se profiler malgré les conditions imposées. On sera donc le 1er juin au festival Musiques en Omois dans l’Aisne et on espère avoir quelques autres rendez-vous estivaux. Je bouillonne à l’idée de remonter sur scène et de retrouver la chaleur humaine d’un vrai public !
Crédit photo : ®Eric_Soudan