Molybaron est un groupe français de Metal Alternatif dont Steven André est le guitariste et un des fondateur.


Bonjour Steven, peux-tu nous raconter ton parcours musical et nous parler de tes influences ?
Je suis né dans un contexte rock. Mes parents se sont rencontrés à un concert de Deep Purple en 1984, et m’ont appelé Steven en hommage à Steven Tyler. Mes siestes de bébé étaient rythmées par Pantera et Iron Maiden. C’est sans surprise que je me suis construit sur cette base, composée d’ACDC, Metallica, Maiden, Guns n Roses…
À l’adolescence, en pleine vague Neo Metal, j’ai commencé à faire mes propres armes : Slipknot, Marilyn Manson, Korn, Rammstein.. C’est aussi à ce moment là que j’ai commencé à jouer de la guitare. Quelques cours avec un ami de la famille pour me montrer comment faire un accord de Mi, et me voilà qui passe des années à massacrer des classiques en sautant sur mon lit, jusqu’à ce que, finalement, cela commence à sonner à quelque chose.
S’en suit quelques petites aventures musicales au lycée avec des copains, mais c’est en rencontrant ma compagne que musicalement je commence à m’ouvrir à de nouvelles choses. Je découvre Mastodon, Ghost, puis un peu plus tard The Dillinger Escape Plan et, récemment, Architects et Periphery.
Tout cela influençant radicalement mon style de jeu et ma composition. Le plaisir des solo endiablés et des impros bluesy ont laissé place à une envie des breaks agressifs et des gros riffs incisifs. Bien sûr, j’ai toujours autant de plaisir à balancer un solo sur Paradise City, mais disons que maintenant, un bon gros break bien lourd, c’est bien aussi !
Après quelques groupes sans prétention, j’ai rencontré Gary, qui montait alors son propre projet musical. À ce moment là, j’avais un groupe sans intérêt, mais avec des gens que j’appréciais beaucoup. J’ai voulu continuer avec deux groupes mais s’en est suivi une scène de ménage digne d’une télé novela…
Tant pis pour eux, et bonjour MOLYBARON ! Le meilleur choix de ma vie.
Tu as créé MOLYBARON en 2015 avec ton chanteur/guitariste Gary Kelly qui est irlandais, comment cela s’est passé ?
MOLYBARON a été créé lorsque Gary Kelly a voulu monter son propre projet. Un ami en commun nous a donc mis en relation et le feeling est passé immédiatement. Il y a parfois une connexion musicale difficile à expliquer, qu’on peut aussi retrouver dans le sport (en tant que grand footeux, je le ressens avec certains joueurs).
À ce stade, le groupe avait un autre nom, et une toute autre formation, avec un chanteur attitré. Le nom fut changé. J’ai proposé Baron en hommage à la chanson de Mastodon “The Last Baron”, et Gary a proposé Molly, de la chanson “Whiskey in the Jar” de Thin Lizzy.
Suite à plusieurs remaniement, nous avons rencontré Sebastien de St Angel et on a commencé nos premiers concerts.
Le brillant Camille Greneron nous a rejoint, il y a quelques années, pour compléter définitivement MOLYBARON.
Nous avons enchaîné les concerts, les festivals prestigieux, dont le Metal Days en Slovénie, le Raismes Fest ou encore le Festival 666. Et en 2019, nous avons fait une tournée européenne en première partie d’A Pale Horse Named Death, composé de membres de Type O Negative et de Danzig.
Tu as eu un coup de cœur pour la marque Schecter, peux-tu raconter cette histoire ?
Lors de notre tournée européenne, nous nous sommes arrêtés au Music Store de Cologne. Un immense complexe, avec des étages entiers d’instruments. Nous avions un peu de temps libre pour faire du lèche vitrine, du coup chacun est parti un peu vivre sa vie. En déambulant entre les guitares, j’ai eu un coup de foudre instantané pour la Schecter PT Apocalypse Rust Grey.
La couleur de la guitare, la forme Telecaster (qui, ado, ne me plaisait pas du tout, mais qui a fait son petit chemin depuis quelques années), le bois… Je l’ai donc pris de suite pour l’essayer, et directement le feeling était là. Un manche ultra agréable, une guitare légère, un confort de jeu rare… J’avais déjà connaissance de la qualité des guitares Schecter, mais j’ai été bluffé par la facilité avec laquelle les notes sortaient, et la puissance des micros, même à faible volume. Mais très vite c’était l’heure de partir, car notre soundcheck approchait, mais j’étais décidé. Il me la fallait !

