Compadres de la marque Vigier depuis plusieurs années, voici notre échange avec Nico Loco, bassiste gaucher et surtout membre du groupe de Metal Hardcore Locomuerte, porte-étendard de la West side familia de Venice Beach en France.
Peux-tu nous raconter ton parcours musical et nous parler de tes influences ?
Ma mère est fan d’Elvis, j’ai grandi en écoutant du rock ‘n’ roll des années 50. J’avais des potes plus vieux qui m’ont fait découvrir le Classic Rock et le Hard Rock. J’ai adoré le son, l’énergie, l’univers visuel, la rébellion !
J’ai commencé par des groupes comme ZZ Top, Led Zeppelin, Alice Cooper et surtout ACDC qui a été une vraie claque ! Surtout l’époque Bon Scott, qui est l’incarnation du rock ‘n’ roll ! Forcément j’en voulais plus, plus de gros son, et… j’ai découvert le Heavy Metal avec Iron Maiden, Judas Priest, Sortilège et évidemment Motorhead qui a été une étape majeure dans mon éducation musicale.
J’ai eu la chance de vivre les grandes années du Metal avec l’arrivée du Thrash, et de groupes phénoménaux tels que Metallica, Slayer, Anthrax, Pantera, Sepultura et Suicidal Tendencies qui est mon groupe favori. J’aime absolument tout chez ST, leur musique Crossover tellement puissante et groovy, le chant tellement original de Mike Muir qui a toujours des idées incroyables, ses paroles et son style inimitable !
Les visuels sont géniaux, leur connexion avec le monde du skate aussi. Leur look Venice Beach bien chicano est juste parfait ! Quand ils arrivaient sur scène avec leurs bandanas, casquette, visière à la verticale, tu comprenais tout de suite que ça allait déchirer grave et le tout avec le sourire !
Je n’oublierai jamais la première fois que je les ai vu, pour la tournée Clash of the Titans, ce fut une révélation ! Light Camera Revolution est l’album qui a changé ma vie ! Je pense que l’on ressent tout ça dans Locomuerte !
J’étais passionné de musique et j’allais aux concerts, je ressentais un truc tellement puissant en voyant les musiciens sur scène ! J’étais sûr que ça devait être encore plus intense de générer un son pareil soi-même !
J’ai acheté une guitare pour jouer des riffs avec le gros son, mais je n’étais pas à l’aise avec cet instrument. Je suis allé chez un ami pour qu’il me donne quelques cours et il se trouve qu’il était bassiste. Il a commencé à jouer de la basse et j’ai eu le coup de foudre ! J’ai adoré le son, la place de la basse dans la musique, la fabrication du groove avec la batterie. Même physiquement, 4 grosses cordes sur lesquelles on peut taper c’était parfait pour moi !
Grace à la basse j’ai découvert d’autres types de groove comme la funk, le jazz, le hip hop etc… J’adore ressentir le groove, le groove c’est universel ! Que ce soit du Death Metal ou de la Salsa ! La musique depuis l’origine est faite pour danser, c’est tribal.
J’ai toujours composé mes lignes de basse, mes riffs, pour faire danser les gens. J’étais dingue de Fusion Metal Funk énervée comme Infectious Groove. Robert Trujillo est le bassiste qui m’a sûrement le plus influencé, j’adore son jeu et son attitude tribale, il est totalement au service du groove et de l’énergie. J’ai une photo de lui quand il est arrivé dans ST sur mon ampli de basse depuis que j’ai 16 ans !


Parle nous de ton groupe « LocoMuerte », qui existe depuis plusieurs années maintenant, avec un style assez unique entre le Crossover et le Punk tout cela chanté en espagnole, c’est quoi le délire ?
Locomuerte c’est une histoire humaine et musicale incroyable ! Elle est longue mais je vais essayer de faire court ! Avec mes potes Devil Divo (batterie) et El Mitcho (guitare), on jouait ensemble depuis très longtemps et on venait d’arrêter notre groupe de Fusion Monsieur TOC. On ne pouvait pas vivre sans faire de musique, alors on se retrouvait toutes les semaines pour riffer dans le garage de Devil Divo.
On avait envie de faire une musique super vénère et efficace pour s’éclater sans se prendre la tête. L’idée c’était de revenir aux sources, faire un truc bien rock ‘n’ roll à la Motorhead mais qui swingue à mort façon Thrash Crossover à la Suicidal Tendencies. C’était l’idée de base. Notre ancien chanteur, Nox, était un gros fan de Reggaeton, il avait composé chez lui 24 titres façon Don Omar, Julio Voltio, ça groovait grave. On lui a proposé de venir jammer en espagnol sur nos riffs et c’était magique direct !
C’était exactement la musique qu’on voulait faire. J’ai proposé le nom Locomuerte et le visuel skull bandana pour rendre hommage aux groupes comme Suicidal Tendencies qui ont tant comptés pour moi mais aussi à la culture skate, La Bones Brigade, Dog Town, les chicanos de Venice Beach.
Nous avons commencé à composer des chansons en répète en jammant, des titres simples et efficaces en privilégiant le swing et l’énergie avec un chant super latino dans le flow. On a trouvé notre truc comme ça, naturellement sans vraiment le chercher.
On s’éclatait grave en jouant ces riffs vénères et groovy. On a tous apporté nos petits ingrédients particuliers, nos influences mais en gardant une ligne directrice. C’est ce qui donne un son et une personnalité assez unique à Locomuerte. C’est le Chicano Mosh Power ! On avait mis des morceaux sur MySpace pour délirer. A notre grand étonnement, on nous a rapidement contacté pour faire des premières parties de groupes qu’on avait toujours kiffés comme Black Bomb A, Loublast, Lofofora. Puis des groupes étrangers comme Madball, Skarhead, Dog Eat Dog et surtout Suicidal Tendencies ! C’était le délire absolu. On ne pouvait pas rêver mieux pour Locomuerte.
D’ailleurs récemment, Louichi Mayorga, bassiste et membre originel de Suicidal Tendencies et Luicidal, nous a cité dans un de ses post Facebook comme porte-étendard de la West Side Familia de Venice Beach en France ! C’est un véritable honneur pour nous.
En 2014, nous avons eu la chance de rencontrer Steeven Corsini aka « El Termito » qui a remplacé Nox au chant en apportant son énergie incroyable, il a complétement capté la vibe de Locomuerte et l’a développée sur les morceaux de La Brigada de Los Muertos, notre troisième album. En 2019, Devil Divo a laissé sa place à la batterie à Florian Pons « El Floco » qui est la nouvelle maquina de guerra rythmique de Locomuerte. On est super productifs ensemble et on vient de composer 13 nouveaux titres muy brutal pour notre prochain album qui sortira début 2024.
Aujourd’hui on a un nouveau line up muy caliente !!! De nouvelles compos muy brutal ! Et la familia Locomuerte s’est bien agrandi avec des padrinos comme Phillus de Lofofora, Stef Buriez de Loudblast pour la production, Gregoire Saint Maxin « GRE » au son en live, Kriss de Maximum Tour Music pour le booking, Alexandre de M&O Music pour le label et la promo, et Stéphane Labas de l’Empreinte pour le développement.
On est prêt à inonder la France de Chicano Mosh en 2023 !

