Grégory François x Vigier – Gowy

Grégory François, artiste Vigier aux multiples guitares, crée en 2003 Gowy, son projet influencé par tout le mouvement Jazz-Rock “Fusion” des années 70, le rock progressif et surtout Frank Zappa.
1 – Peux-tu nous raconter ton parcours musical et nous parler de tes influences ?
J’ai commencé la guitare assez tôt, mon père étant guitariste. A 13 ans, j’étais sur scène pour jouer dans un orchestre de variétés, où j’étais chanteur et guitariste (je ne devais connaitre que 5 accords lol) et je jouais tous les dimanches pour les personnes âgées. J’ai fait cela pendant 3 ans, c’était hyper formateur.
A côté de cela, j’avais mon propre groupe, où l’on jouait mes compos, que j’enregistrais avec un 4 pistes. Puis vient la période des Club Med, que j’ai fait pendant pas mal d’années.
Ensuite, je me suis inscrit au conservatoire en cours de solfège et d’harmonie, mais j’étais déjà trop vieux pour des cours d’instruments, donc j’ai continué mon apprentissage en autodidacte et en entrant dans la vie active de musicien intermittent du spectacle pendant 25 ans.
Aujourd’hui, j’enseigne la guitare à l’école de musique du Touquet. Je compose toujours pour mon groupe mais aussi pour les autres, je produis et j’arrange pour les autres et j’ai créé un label Kredibl’ Records pour sortir les disques de GOWY et ceux de mes amis.
Mes influences premières étaient les Beatles. J’ai appris tout leur répertoire à la guitare puis au piano… Puis Gary Moore, Mike Oldfield, Steve Vai et EVH ont été de grosses influences, un peu de Jeff Beck aussi mais surtout Frank Zappa et tout ce qui décline de Frank Zappa. Ce sont toutes ces influences, que l’on retrouve aujourd’hui dans mon projet GOWY.
2 – Quel est l’histoire de ton projet « GOWY » qui est un mélange de plusieurs style musical ?
J’ai longtemps cherché un nom de groupe. Étant chanteur, je pouvais chanter, mais en Français je trouvais cela moche à l’époque. Et puis étant aussi musicien, je composais beaucoup de musique instrumentale pour le théâtre par exemple, autant de musiques qui restaient dans les cartons.
J’ai commencé à monter un groupe, qui s’appelait « Zomby Woof ». Au départ, on jouait surtout des reprises de Steve Vai, de Zappa et de Mike Keneally, avec quelques compos. Ça partait un peu dans tous les sens. L’idée de faire un album est venu assez rapidement et comme je portais déjà le projet à bout de bras à l’époque, un des musiciens m’a suggéré de l’appeler GOWY, qui était mon surnom. Au départ, j’étais contre, trouvant cela un peu mégalo, mais je me suis dit, que personne ne saurait, que GOWY c’était moi. Sauf que tout le monde m’appelle GOWY lol.
Aujourd’hui, avec ce projet, il y a 3 albums studio, un live et 3 EP. L’idée de ce groupe est de ne se mettre aucune barrière stylistique. Une chanson comme « Joe », par exemple, peut paraître complètement banale lorsqu’on l’écoute, mais c’est un des titres les plus difficiles à jouer de notre répertoire. Une chanson pop truffée de mesures impaires, des choeurs Queenesques, des phrasés de marimba bien envolés, doublés à la guitare et surtout un texte bien débile, c’est tout ce que j’aime.
3 – Tu as eu un coup de cœur pour les guitares Vigier, il y a fort longtemps, comment cela s’est passé ?
J’ai longtemps joué sur des guitares Japonaises, puis un jour, mon ami luthier Benoit-de-Bretagne m’a fait essayer une Vigier rentrée à son atelier. J’ai complètement craqué. Déjà, elle était très belle mais alors ce confort… Elle était à vendre mais n’avait pas de Floyd et comme je voulais à tout prix un Floyd, j’ai commandé mon modèle Vigier Excalibur Original Orange Sparkle, qui est depuis 2007 ma guitare principale.
4 – Tu en possèdes d’ailleurs quelques-unes, dont une fretless et même bientôt une double manche, qu’est-ce qui te pousse à sortir de ta zone de confort ?
Oui, par la suite j’ai rencontré Patrice qui nous a vu en concert et je suis entré dans la famille Vigier. J’en ai donc acquis une petite dizaine depuis.
La fretless c’était un vieux fantasme. Début 90, j’avais déjà défretté une Strat pour faire une guitare fretless et elle était devenue encore plus injouable.
Lorsque j’ai pris connaissance de la Surfreter, je me suis tout de suite dit, qu’il m’en fallait une.
Ce sont surtout les sons, qui sont moteur pour moi. On peut avoir des sons avec cette guitare, qu’on n’aura avec aucun autre instrument. J’ai un modèle vert un peu fluo avec les micros roses et je pense qu’elle est unique au monde !
Puis plus tard, j’ai pris connaissance que Zappa utilisait également la guitare fretless sur certains albums. Il n’était pas le seul évidemment mais ça m’a conforté dans l’idée, que j’étais sur la bonne voie. 🙂
La double manche c’est surtout pour la scène. Sur certains titres, j’utilise aussi bien la fretless que la frettée… Et puis, elle est souvent soit accordée en D ou en E, donc c’est paradoxalement pour me simplifier la vie et aussi parce qu’elle va être très belle. 🙂

Le zoom matos

Vigier Excalibur Original
5 – Ton dernier album, se nommant « Music without money », est sorti en 2019, qu’elles sont tes projets pour la suite ?
En 2019, deux albums sont sortis à quelques mois d’intervalle. Tout d’abord un live, suivi de « Music Without Money”. J’ai souvent 3 ou 4 projets en même temps et en ce moment, je travaille sur un 4ème album studio pour GOWY. Des titres sont déjà en cours de finalisation. Puis, je suis sur un autre live, qui sera une sorte de compilation de live, un album acoustique, qui était complètement terminé mais qu’au final je retravaille, puis sur un album de musique Ambiant dans le style New age à la Mike Oldfield, sur lequel j’ai fait enregistrer des guitares par des amis connus ou non.
Le tout est de savoir si tout ça sortira un jour…
6 – Le mot de la fin ?
Travaillez la musique des autres pour apprendre à jouer mais créez rapidement votre musique car même si au final elle ne vous rapporte rien, c’est toujours elle qui vous sauvera la peau.
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