Phil Curty x Vigier – Lofofora

Si vous connaissez le groupe de Metal français LOFOFORA, vous connaissez sûrement Phil Curty, bassiste et membre fondateur mais également endorsé Vigier depuis plus d’une vingtaine d’année. Nous allons aujourd’hui revenir sur son parcours musical.

Crédit photo : Se Lee La Mano Y Cartas

Peux-tu nous raconter ton parcours musical et nous parler de tes influences ?
J’ai commencé la basse dans les années 80 en pleine période punk en ce qui me concerne, un pote de l’époque m’avait prêté son Ibanez Roadstar pour qu’on puisse faire un groupe, j’ai donc commencé par une, deux, puis trois notes et un accord, pour pouvoir nous exprimer à travers cette musique qu’est le punk rock.
J’ai continué par la suite à bosser mon instrument et faire mon premier groupe punk ”les Chétifs” avec lequel j’ai pu faire mes premiers concerts.
A la fin des années 80 j’ai été influencé par une nouvelle scène venue des states, avec entre autres des groupes comme Red Hot Chili Peppers, Fishbone, Living Colors, Bad Brains, 24/7 Spyz, Public Enemy, Suicidal Tendencies, etc….qui m’ont donné envie d’aller plus loin dans mon jeu et j’ai commencé à travailler le slap et le jeu aux doigts, travailler le groove pour le mélanger à ma base punk, et c’est ce qui a donné mon style que je cultive depuis plus de 30 ans maintenant, et que j’exploite a travers ma musique au sein de Lofofora.
LOFOFORA existe depuis maintenant 1989, comment s’est formé le groupe ?
J’ai fondé Lofofora avec Reuno notre chanteur en septembre 89, je lui avais émis l’idée de faire un groupe ou on mélangerait les différentes influences qui nous tenaient à cœur et qui étaient la musique qui nous portait et nous aidait à vivre, le punk, le métal, le hardcore, et le groove du hip hop et de la funk.
A quel moment ton chemin a croisé celui des basses Vigier ?
En 1998, après pas loin de 1000 concerts, un premier 5 titres et deux albums studios, nous commencions la composition de Dur comme fer qui deviendra le troisieme album de Lofo, j’avais envie et besoin d’une fretless pour m’aventurer dans des lignes de basse groovy glissées sur certains morceaux. J’avais commencé le groupe avec une Stenberger bois carbone que j’avais vite revendu pour m’acheter ma première Music Man Stingray 4 et ensuite une Stingray 5 cordes avec laquelle j’ai fait les deux E.P. En parlant avec Denis Teste un collègue qui travaillait chez High Tech et Vigier à l’époque, me dit qu’il pourrait peut être me proposer quelque chose, il me rappellera quelques temps après pour m’inviter à passer le voir et essayer une fretless, la première Excess fretless fabriquée, la numéro zéro, j’en tombais amoureux tout de suite après les premiers notes jouées tant elle était agréable précise et puissante, avec un bois magnifique et une finition irréprochable. Je rencontrai pour la première fois Patrice Vigier à cette occasion, sans le savoir je venais de mettre un pied dans la famille… Je repartis avec pour aller l’essayer direct en répète avec le groupe, au bout de 5mn j’avais trouvé le son sur mon gros Ampeg SVT-2 Pro à lampes et définitivement adopté l’instrument pour les futures compositions. Mais pour l’enregistrement et surtout la scène j’avais besoin d’une frettée pour pouvoir envoyer les doigts sans jouer à côté, c’est comme ça que j’obtins ma deuxième Excess qui était un prêt le temps que celle sur laquelle je joue toujours actuellement soit prête peu de temps après. Par la suite j’en acquis une troisième pour y monter un tirant de corde plus gros et utiliser un accordage plus bas. J’avais à ce moment et toujours depuis, les deux pieds dans la famille Vigier.
Après une longue période sans concert, comment se passe votre retour sur scène ?
Cette longue période de pandémie nous a privé de la tournée de ”Vanités” notre dixième album, à peine sorti, si tôt rentré chez nous à attendre sans savoir quand on ressortirait. J’en ai profité pour bosser essayer du matériel chercher de nouveaux sons et customiser mes basses, composer et enregistrer un 6 titres avec mes compères que nous venons juste de sortir en mars 2022 sous forme de réédition de Vanités .
Depuis l’automne 2021 nous avons repris la route pour notre plus grand bien et celui de notre public, nous sommes en tournée actuellement et ce jusqu’à fin septembre.
Qu’avez-vous de prévu pour la suite ?
Après cette tournée de  ”Vanités” nous allons et nous avons déjà commencé à travailler sur la composition du onzième album studio du groupe, une tournée s’ensuivra car ce que l’on aime avant tout c’est la scène.
Le mot de la fin ? 😉
J’ai toujours la faim et l’envie de jouer de la basse jusqu’à n’avoir plus de doigts, continuer la musique qui me fait vivre, en souhaitant à tout ceux qui rêve leur musique d’arriver à la réaliser, de la jouer coûte que coûte.

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