Alex Cordo x Vigier – Entre Rock et Classique

Guitariste oscillant entre Metal et musique classique, et fier représentant des guitares Vigier, Alex Cordo est un musicien complet que vous avez peut-être déjà entendu au sein de son groupe The electric barock quintet, sur un de ses albums solo ou même vu au détour d’une rubrique du magazine Guitar Part.
Peux-tu nous raconter ton parcours musical et nous parler de tes influences, tu as commencé par le violon je crois  ?
En fait, non. J’ai commencé par le clavier et la batterie. La guitare est venue ensuite, vers 12 ans. Je me suis passionné pour l’instrument et j’ai acquis assez rapidement un petit niveau à force de jouer pendant des heures. J’ai su très tôt que je voulais en faire mon métier. Mes modèles d’alors, c’était Satriani, Vai, et les shreddeurs de Schrapnel Records, notamment Marty Friedman dont j’appréciais particulièrement les talents de compositeur.
À force de travailler et d’écouter des trucs compliqués, j’ai fini par m’intéresser à la musique classique… au point, que j’ai abandonné la guitare pour quelques années au profit du violon alto ! J’ai avalé les trois cycles du conservatoire en cinq ans, en dévorant tout ce qu’il y avait à prendre : cours d’harmonie, de direction d’orchestre, d’analyse, de composition, de musique de chambre… Je suis revenu à la guitare ensuite.
Tu as différents projets dont The Electric Barock Quartet, quatuor de guitares électriques jouant de la musique classique, peux-tu nous en parler ?
Avec The Electric Barock Quartet, j’adapte des oeuvres classiques en version métal. L’idée, c’est d’avoir une approche un peu subtile, en respectant l’esprit de l’oeuvre. Le répertoire va de la musique baroque (Bach, Haendel…) à la musique contemporaine.
C’est un répertoire virtuose pour lequel il faut une équipe de choc ! En l’occurrence, Valzore, Bruno Saget et Hugo Merabti. On joue tout par coeur, et on adore la cancoillotte.
Tu as eu un coup de coeur pour les guitares Vigier, il y a quelque temps déjà, comment cela s’est passé ?
Ma première Vigier, c’est ma guitare fétiche, une GV Rock Pearl White. Elle a pas mal bourlingué, vu des scènes de toutes sortes, trainé dans des usines désaffectées au milieu de la nuit pour des clips, été saupoudrée de farine ou arrosée d’huile enflammée tout droit sortie de la bouche d’un cracheur de feu pour des séances photos (véridique).
Je l’ai depuis 2009, c’est donc une des premières sorties. Elle porte le numéro 052, mais elle n’est pas référencée car elle a une petite particularité : elle était destinée au rebut à la base, à cause d’un petit défaut de peinture (le manche jaunit avec le temps).
En fait, je cherchais à l’époque une GV couleur Pearl White et il n’y en avait aucune de disponible. Je n’étais pas encore endorsé à l’époque (j’ai été endorsé en 2012) et mon revendeur local, qui avait su que cette GV était à l’atelier, a réussi à la faire venir au magasin à ma demande (ce qui n’a pas dû être une mince affaire, connaissant Patrice). J’ai pu l’essayer et on ne s’est plus quitté. Depuis, j’ai aussi une autre GV, une Ebony Fade en P90.
Tu as sorti un album solo du nom de « Origami » en 2016, vas-tu continuer ton projet pour la suite ?

LE ZOOM MATOS​

Je continue à composer bien sûr, oui ! J’ai quelques titres en réserve dans la même veine qu’Origami qu’il faut que je sorte dès que j’aurai un peu de temps.
Mais j’ai autre chose en tête : un projet assez ambitieux, à la marge de ce qu’on a l’habitude d’entendre dans le petit monde de la guitare. Je ne peux pas t’en dire plus, désolé !
Le mot de la fin ?
Hé bien, je voudrais rendre hommage au travail de Patrice. Comme beaucoup de guitaristes, je suis en permanence dans la quête de l’instrument ultime. Ça m’arrive d’essayer des guitares d’autres marques par curiosité, mais à chaque fois que je reviens sur mes Vigier, sincèrement, je me dis qu’on a pas fait mieux encore.
J’attends juste que Patrice se décide à me faire une Excalibur scaloppée ! (note de l’interviewer : son voeux s’est réalisé depuis!)
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